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Au Burkina Faso, la récolte et la transformation des noix de Karité sont depuis toujours l’affaire des femmes.
C’est dans le petit village de Toussiana que René Furterer a développé sa toute première filière éthique dédiée au karité, il y a plus de 15 ans.
Développer une crèche pour favoriser l’éveil des enfants et pérenniser l’autonomie des femmes productrices de Karité.
Du Sénégal au Nigéria, dans la ceinture subsaharienne, le karitier se dresse fièrement face au désert et se disperse au gré du vent, échappant à toute tentative de domestication.
Le karité est connu en Afrique depuis la nuit des temps pour ses vertus nutritionnelles et régénérantes. Utilisé en matière grasse dans la cuisine traditionnelle, il est riche en Oméga-3 et pauvre en acides gras saturés. On lui prête aussi des vertus cicatrisantes et désinfectantes du fait de sa concentration en phytostérols qui interviennent dans la stimulation et la régénération cellulaire.
Mais c’est côté cosmétique que ses usages sont les plus répandus : sa composition généreuse en esters résineux fait de lui un très bon bouclier pour la peau contre le soleil. Ses qualités incomparables d’hydratant ont traversé les continents pour venir nourrir bien des formules à destination des peaux et des cheveux occidentaux.
Nourrir les cheveux les plus secs, hydrater les cheveux frisés et crépus, protéger la fibre capillaire ou apaiser le cuir chevelu, le beurre de karité est un incontournable des soins capillaires. Avec près de 10% d’insaponifiables (cette part insoluble et non transformable qui retient les actifs les plus intéressants), il surpasse les autres ingrédients concurrents qui tournent généralement autour des 1%. Vitamines A et E (antioxydants), karitène (anti-UV), alcools triterpéniques (anti-inflammatoires) ou acides gras essentiels, le beurre de karité regorge de molécules à l’intérêt prouvé scientifiquement. Ses qualités sont telles que nous lui avons d’ailleurs consacré non pas une, mais deux gammes : Karité Nutri et Karité Hydra.
Suivant la tradition, au Burkina Faso, la récolte et la transformation des noix de Karité sont toujours confiées aux femmes. C’est auprès d’elles que Nathalie Ouattara grandit et prend conscience de la valeur extraordinaire du karité, cet arbre nommé l’« or des femmes » qui dédie généreusement ses grappes de fruits à la beauté des femmes burkinabées.
Persuadée que cette culture peut être valorisée, Nathalie fonde la Sotokacc, une unité de production de beurre de karité, à Toussiana, son petit village natal qui domine la savane arborée. Elle nourrit l’objectif audacieux de présenter sa précieuse production aux plus grandes firmes de cosmétiques en Europe.
Les nombreux refus essuyés ne peuvent altérer sa détermination et la poussent au contraire à prendre sa plus belle plume pour s’adresser directement à M. Pierre Fabre. Touché par la fougue et la passion dont est empreinte cette lettre, il décide de recevoir la jeune femme personnellement.
De cette rencontre inattendue va naître une incroyable aventure humaine et éthique entre la Sotokacc et la marque René Furterer.
C’est ainsi que, depuis plus de 15 ans, nous participons à l’autonomie économique et sociale de 2 800 femmes productrices et collectrices de noix et de 36 femmes salariées de cette coopérative qui nous offre un beurre de karité d’une qualité exceptionnelle.
L’expertise inégalable des femmes de la Sotokacc et l’implication de Nathalie dans le développement de sa communauté leur ont permis de décrocher la certification Commerce équitable par Ecocert dès 2011. Pour soutenir leurs efforts et récompenser la production d’un beurre d’une qualité exceptionnelle, nous achetons le kilo trois fois le prix du marché.
En 2021, nous avons créé une crèche pour toutes les mamans au sein même de l’entreprise. Ces femmes à la détermination sans faille peuvent désormais travailler l’esprit serein et n’ont plus à choisir entre leur vie professionnelle et leur rôle de mère. Plus qu’une opportunité économique dans une région essentiellement agricole où l’emploi stable est rare, la petite coopérative offre aux femmes de Toussiana les moyens de s’épanouir et de vivre décemment du fruit de leur travail.
