Un cheveu apparaît, pousse, puis meurt. Et ensuite le cheveu tombe.
Ce cycle pilaire dure en moyenne 3 ans pour un homme et 5 ans pour une femme. Ce que nous savons moins, c’est qu’il ne se répète que 25 fois. Si ces cycles gardent un rythme régulier, nous sommes censés avoir un nombre de cheveux «normal » pendant toute notre vie.
Mais, dans le cas de la chute de cheveux progressive, ce rythme s’emballe. Les cycles deviennent de plus en plus courts, au risque d’arriver à leur terme de manière précoce.
En effet, une fois parvenu à l’épuisement, au terme de ses 25 cycles, le follicule pileux est mort. Il se résorbe puis disparaît.
À ce stade-là, seule la chirurgie peut apporter une solution, avec notamment la réalisation d’une micro greffe. Il est donc important de prendre son alopécie au sérieux pour lutter contre le plus tôt possible : quand il est encore temps de relancer la repousse des cheveux.
Pourquoi le rythme des cycles pileux s’emballe-t-il ainsi et entraîne-t-il une chute de cheveux ?
L’alopécie androgénétique résulte d’un dysfonctionnement, souvent génétique, des cheveux et du cuir chevelu face à certaines hormones mâles : les androgènes. Cette cause hormonale explique également pourquoi ce phénomène de cheveux clairsemés ne débute qu’après la puberté.
Les causes de l’alopécie androgénétique
La testostérone est en cause, mais indirectement.
Pour provoquer la chute des cheveux, la testostérone doit d’abord être transformée par la 5α-réductase en dihydrotestostérone (DHT).
L’hyperactivité de cette enzyme entraîne alors une surexpression de la DHT qui va être à l’origine d’un raccourcissement du cycle vital du cheveu et, donc, d’un emballement des cycles. La chevelure devient de plus en plus clairsemée.