René Furterer France
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René Furterer France
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Les premiers signes de calvitie passent bien souvent inaperçus. Perte de cheveux excessive, recul progressif de la ligne de cheveux, apparition d'une tonsure, perte de densité capillaire… Ces changements subtils peuvent être difficiles à détecter au quotidien. C'est souvent en comparant des photos récentes avec des images plus anciennes que l'on remarque une calvitie naissante, notamment au niveau des golfes qui deviennent de plus en plus apparents.
Il est pourtant important d'être vigilant et de reconnaître rapidement une calvitie naissante. En effet, plus tôt le phénomène est identifié, plus il sera possible d’enrayer l'alopécie. Quels sont les symptômes d'une calvitie naissante ? Quelles en sont les causes ? Que mettre en place pour lutter contre une chute de cheveux émergente ? Faisons le point.
La calvitie naissante correspond aux premiers stades d'évolution de l'alopécie, principalement liée à une chute de cheveux progressive et androgénique. L’échelle de Norwood-Hamilton, mise en place par James Hamilton dans les années 1950 puis mise à jour par O'Tar Norwood dans les années 1970, permet de mieux comprendre la progression de la calvitie chez l’homme.
L'échelle de Norwood-Hamilton est graduée des stades 1 à 7 et compare la densité de cheveux au niveau de 3 zones : les tempes, le sommet du crâne (le vertex) et le front. Le dernier stade, le stade 7, est caractérisé par une absence totale (et définitive) de cheveux. Pour détecter une calvitie émergente, il est important d'observer ces 3 zones, c'est là que les premiers signes de la calvitie vont apparaître.
Pour suivre la progression de la calvitie féminine, on a recours à l'échelle de Ludwig, graduée des stades 1 à 3. C’est la raie centrale qui se dégarnit petit à petit pour laisser la partie supérieure du crâne entièrement dénudée au dernier stade de la calvitie, le stade 3.
Chez l'homme, la majorité des cas d'alopécie est d'origine génétique. En effet, l'alopécie androgénétique (ou androgénique) est le fait d'une prédisposition génétique qui rend les follicules pileux hypersensibles aux effets de la DHT (dihydrotestostérone). L’alopécie androgénétique peut également toucher les femmes. Votre oncle ou votre père souffre de calvitie ? Le risque d'en hériter est plus élevé. Cette prédisposition génétique constitue un facteur important dans l'apparition de la calvitie, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Le saviez-vous ? Le vieillissement est un facteur de la calvitie. Ainsi, chez les hommes, même si une calvitie liée à l’hérédité peut débuter avant 20 ans, ce sont les hommes plus âgés qui ont le plus de risque d’être touchés par une chute de cheveux progressive. On considère en effet qu'elle concerne 30 % des hommes de 30 ans, 40 % des hommes de 40 ans et 50 % des hommes de 50 ans.
L’alopécie androgénique ou androgénétique est en réalité le résultat de deux facteurs : une prédisposition génétique, mais aussi l'action des androgènes, les hormones mâles.
Une enzyme, la 5α-réductase, transforme les hormones mâles, la testostérone, en DHT. Substance à laquelle, en présence d'un terrain génétique favorable, les follicules pileux sont hypersensibles. La DHT va alors déclencher une accélération du cycle vital du cheveu. Les follicules pileux s'épuisent de façon précoce et finissent par ne plus produire de cheveux.
Chez les femmes, d'autres dérèglements hormonaux peuvent engendrer des chutes de cheveux : l'hyperœstrogénie (les taux d'œstrogènes sont trop élevés par rapport à la progestérone), les troubles thyroïdiens (hypothyroïdie et hyperthyroïdie) mais aussi le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques). Enfin, la ménopause est une période de bouleversements hormonaux marquée par une diminution des œstrogènes et de la progestérone, deux hormones qui jouent un rôle protecteur pour les cheveux. Ce déséquilibre peut entraîner un affinement progressif de la chevelure ou une chute plus prononcée.
Le stress peut être à l'origine d'une alopécie diffuse : la chute de cheveux réactionnelle ou effluvium télogène aigu peut en effet survenir de 2 à 3 mois après une grosse période de stress. La chute de cheveux est soudaine et massive. Ce type de chute de cheveux est toutefois réversible.
Le stress est également un facteur aggravant dans d'autres types de chute de cheveux (notamment la trichotillomanie et la pelade). Pour lutter contre la calvitie, il est donc important de limiter le stress autant que possible.
Outre les facteurs génétiques et hormonaux, on liste d'autres éléments qui influencent l'alopécie :
Pour une chevelure saine, il est essentiel de soigner son cuir chevelu. Ce sont en effet de 100 000 à 150 000 cheveux qui sont implantés dans sa couche superficielle. Pour qu'il puisse donner naissance à des cheveux beaux et forts et assurer son rôle de barrière physique protectrice, le cuir chevelu doit être sain et équilibré.
Il existe de nombreux soins qui peuvent aider à ralentir la chute de cheveux. Quelles étapes adopter pour une routine capillaire antichute ?
Le massage du cuir chevelu, en plus d'être agréable, permet d'agir en profondeur sur la santé du cuir chevelu et la beauté des cheveux. Le massage du cuir chevelu peut avoir des vertus anti-stress, délivrant des tensions et apaisant les flux circulatoires. Il est également efficace pour stimuler la micro-circulation : les bulbes capillaires sont alors mieux irrigués et les cheveux plus forts. Les massages du cuir chevelu peuvent aussi favoriser la repousse des cheveux.
Un bon massage du cuir chevelu repose sur plusieurs principes : la gestuelle, la zone massée ainsi que le sens du mouvement. Les massages réalisés du bas vers le sommet du crâne permettent de tonifier un cuir chevelu en manque de tonus et que les massages effectués du haut vers le bas du crâne sont parfaits pour apaiser un cuir chevelu en suractivité.
Pensez également à masser votre cuir chevelu au moment du shampoing.
Assumer et bien vivre sa calvitie n'est pas toujours simple, comme le montre ce témoignage sur la calvitie naissante. Une bonne coupe de cheveux peut toutefois aider !
Pour les hommes :
Privilégiez une coupe courte, idéale pour dissimuler les zones clairsemées. Les cheveux longs ont tendance à s’alourdir et à accentuer le manque de volume au niveau des racines. Parmi les options possibles :
Enfin, notez qu'une belle barbe peut vous permettre, face à une calvitie naissante, à assumer un nouveau style.
Pour les femmes :
Pour une calvitie naissante, optez pour une coupe apportant du volume et du mouvement. Les coupes mi-longues ou courtes dégradées sont particulièrement adaptées, car elles permettent de masquer les zones clairsemées tout en préservant un effet naturel.
Un coiffeur expérimenté pourra vous guider vers le style qui convient le mieux à votre morphologie et à votre problématique.
Pour freiner la chute des cheveux dans le cas d'une calvitie naissante, il convient d'adopter un régime alimentaire équilibré, sain, varié et riche en protéines, en vitamines B, en acides gras, en fer et en acides aminés.
En parallèle d'une alimentation équilibrée, il est possible de combler les besoins en minéraux et vitamines essentiels pour la santé des cheveux avec des compléments alimentaires adaptés. Ces compléments alimentaires pour la chute de cheveux sont en général riches en biotine (la vitamine B8), en vitamine E, en zinc ou en sélénium. Un ensemble de nutriments qui contribuent à maintenir les cheveux en bonne santé.
La micropigmentation (qu'on appelle aussi trichopigmentation ou dermopigmentation) du cuir chevelu est une technique de tatouage semi-permanent qui vise à masquer une alopécie chez les hommes comme chez les femmes.
La technique consiste à insérer des pigments dans la couche superficielle de l’épiderme afin de simuler la présence de cheveux : pour une personne portant les cheveux longs, ce seront des micro-traits qui seront dessinés et, pour une personne aux cheveux ras, des micro-points.
La micropigmentation capillaire permet de créer un effet trompe-l'œil, en imitant le rendu d'un crâne rasé ou en atténuant le contraste entre le cuir chevelu et les cheveux. Elle peut être une alternative à la greffe de cheveux (si celle-ci n'est pas possible) ou un complément à la greffe de cheveux (corrigeant les zones où les cheveux ont été prélevés ou remplissant les espaces laissés entre les greffes).
La micropigmentation offre un résultat immédiat et discret et fonctionne sur les cheveux ras comme sur les cheveux longs.
La greffe de cheveux est une intervention de médecine esthétique visant à déplacer des follicules pileux d'une zone dense (le plus souvent la nuque) vers une zone dégarnie du cuir chevelu. Cette technique convient aux personnes souffrant de calvitie, mais n’est pas adaptée en cas de calvitie naissante.
Les techniques principales utilisées sont la transplantation d'unités folliculaires (FUT) dite par bandelettes et l'extraction d'unités folliculaires (FUE).
La greffe de cheveux offre des résultats naturels, mais il est important de noter que ces résultats ne sont pas totalement permanents. Avec le temps, les cheveux implantés peuvent être affectés par le même processus hormonal que les cheveux d'origine, notamment sous l'effet de la DHT. Cela peut entraîner un affinement progressif des cheveux greffés, raccourcissant leur cycle de vie et, éventuellement, une nouvelle perte.
Les personnes greffées peuvent donc envisager une seconde intervention plusieurs années après la première.
Toutefois, la greffe représente un coût assez important et nécessite une période de récupération post-opératoire. Enfin, si la calvitie est avancée, il est possible que le nombre des follicules pilaires donneurs soit limité.
